♣_______Page mise à jour le 11 mars 2018 vers 22h50 TUC |
Signification des couleurs (en dehors des citations de la Bible (2)) : traduction du discours rapporté dans History of the Church ; passages ajoutés lors de l'impression de HoC ; passages où la traduction s'éloigne de l'original ; notes de Thomas Bullock. NB- La numérotation des paragraphes et les sous-titres ont été ajoutés. |
___Réunion dans le Bosquet, à l'est du Temple, 16 juin 1844.
___Prière de l'Évêque Newel K. Whitney.
___Le chœur a chanté "mortels, réveillez-vous."
Le président Joseph Smith a lu le 3ème chapitre de l'Apocalypse, et a pris pour son commentaire le premier chapitre, verset 6 : « Et [il] a fait de nous des rois et des prêtres pour Dieu et Son Père. (3) À Lui soient la gloire et la puissance, pour toujours et à jamais. Amen. »
[10] | Un peu de connaissance est chose très perfide. Buvez dru, ou fuyez la fontaine Piéride. Les courants peu profonds enivrent le cerveau, Et boire à profusion nous dégrise à nouveau. (15) |
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ Notes ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ | |||||||||||||||
(1) • Pour le texte du discours, je me suis référé à History of the Church, volume 6, chapitre XXIII, pages 473 à 479 - que l'on peut trouver à cette adresse [⇒] ; NB- dans la suite de ces notes et dans les annexes, cet ouvrage est désigné par HoC ; • Pour ce qui est des notes prises par Thomas Bullock, on trouvera leur transcription à cette adresse [⇒] (contrairement au discours du 7 avril, il ne semble pas que l'original de ces notes ait été mis en ligne). NB- ci-dessous, ces notes sont désignées par NTB. • Sans revenir sur les considérations générales qui figurent dans l'Annexe I [⇒] de la page consacrée au discours du 7 avril, rappelons seulement les difficultés particulières auxquelles la transmission de ce discours de juin a été confrontée :
NB- Joseph Smith prononcera encore un discours public, le 18 juin – mais en tant que Lieutenant-Général de la Légion de Nauvoo. (2) En plus des questions abordées dans la présentation de la page d'Accueil, les citations bibliques présentent deux aspects propres à ce discours :
(3) (3) (3) La citation de HoC suit mot pour mot le texte de la KJV, mais les notes prises par T. Bullock sont ici incomplètes et mélangent les chapitres 1 et 3. NB– Le sujet de a fait est Jésus, nommé au verset précédent. La traduction n'est pas ici celle de Louis Segond, dont le vocabulaire diffère assez sensiblement de celui de la KJV. Voici le texte grec de ce verset (texte original) :
• le quatrième mot peut se transcrire en alphabet latin par basiléian ; c'est un singulier signifiant royaume ou, par métonymie, roi ; Louis Segond et André Chouraqui ont choisi la première traduction, la KJV, la seconde, en mettant le mot au pluriel ; • le mot suivant, hiereis (au pluriel), se traduit généralement par prêtres (de quelque religion que ce soit) ; c'est cette traduction que l'on retrouve dans la KJV ; mais L. Segond traduit sacrificateur et A. Chouraqui, desservant ; • le texte grec et les deux traductions en français juxtaposent les deux mots ; la KJV les coordonne par and. Au final,
(4) Ici encore, la citation suit mot pour mot le texte de la KJV, à la majuscule de Man près. À la place de aux jours du Fils de l'Homme, on peut lire dans NTB : lors de sa seconde venue (Joseph Smith et les siens croyaient au retour imminent de Jésus à Adam-ondi-Ahman – dans le Missouri – pour un règne de mille ans sur toute la Terre). (5) Le texte des NTB est incomplet ; si le sens est évident, la structure grammaticale de la phrase est incertaine. (6) par les Aînés ne figure pas dans les NTB . (7) On pourra observer que (contrairement à ce qu'il fait pour l'Apocalypse et l'évangile selon Luc ), l'orateur ne donne pas ici de référence précise pour la citation de Paul de Tarse. (8) Quand une virgule change tout... (et ce n'est pas Figaro qui me contredira). Les NTB ont : preach the doctrine there being a God above the Far. of our Ld. J. C. = [mon but était de] prêcher la doctrine selon laquelle il y a un Dieu au-dessus du Père de notre Sgr J.C. ; par contre, le texte de HoC a : preach the doctrine they contain, there being a God above, the Father of our Lord Jesus Christ. = [mon but était de] prêcher la doctrine qu'ils contiennent, à savoir [qu'il y a] un Dieu au-dessus, le Père de NSJC ; aa ce qui ramène à peu près à la doctrine chrétienne classique, et est en opposition avec le sous-titre du paragraphe dans NTB (voir la note (3) ), aussi bien qu'avec l'enseignement des premiers paragraphes du discours ; c'est pourquoi la traduction suit ici les notes du scribe. (9) Joseph Smith fait ici à nouveau référence à la première épître aux Corinthiens, chapitre 8, verset 5. Autre merveille d'interprétation, qui fait l'objet de l'annexe II ci-dessous. (10) Unlearned, dit Joseph Smith ; c'est cette allusion à son adolescence qui a orienté la conclusion [⇒] de Bereshith… (11) Transcription de Joshua Seixas. Voir dans la discussion sur Bereshith une transcription plus classique [⇒]. (12) Le texte de Joseph Smith reprend ici (en un peu plus court) le paragraphe [19] du discours du 7 avril, mais il est difficile de déterminer ce que Joseph Smith a effectivement dit (ou redit), et ce que le rédacteur de HoC a recopié de ce précédent discours ; en effet, dans NTB , on peut seulement lire : Berosheit &c In the begin. rosheit–the head–it shod. read the heads of–to organize the Gods = Berosheit etc. Au commenc. rosheit – la tête – cela dev. se lire les têtes de – pour organiser les Dieux Les tirets indiquent que T. Bullock ne notait pas tout, le discours du 7 avril pouvant servir de référence (ou de réservoir). Mais il est étrange de retrouver dans le texte de HoC Baurau signifie faire sortir – dont on a vu que c'était sans doute déjà un ajout extérieur dans ce premier discours. Pour le reste, comme la page consacrée au discours du 7 avril contient une discussion détaillée [⇒] de la façon dont Joseph Smith interprète le début du texte biblique, les notes ci-dessous ne commenteront que ce qui est nouveau ou différent dans cet ultime discours (à l'exception de l'auto-citation de la note suivante…) (13) (13) (placentne bis repetita ? ) C'est un débat récurrent de l'exégèse biblique ; il suffit d'entrer Elohim dans un moteur de recherche pour obtenir un nombre impressionnant de références. Sa discussion (le pluriel grammatical Elohim désigne-t-il un être unique ou multiple ?) pouvant difficilement éviter les considérations théologiques, il n'en sera pas question ici. (14) Cette expression (évidemment cruciale) n'apparaît pas dans les NTB (qui ne contiennent rien de l'interprétation en anglais) ; mais William P. McIntire a relevé dans ses mémoires : By Referring to the 1st Gen. as in the original Hebrew—that it Read that in the Beginning the Head Gods organized the Earth & the heavens &c– = En se référant au 1er chapitre de la Genèse comme dans l'Hébreu original, cela se Lisait que, au Commencement, les Dieux de Tête organisèrent la Terre et les cieux, etc. Voir la note (23) [⇒] de la discussion sur Bereshith pour d'autres détails.
(16a) Dans NTB , il y a un blanc entre On lit et Celui de tête. C'est donc lors de la réécriture du discours pour HoC qu'a été ajoutée la citation en hébreu – à mauvais escient, puisqu'elle raconte la création du monde, alors qu'il est question maintenant de la création de l'homme. (16b) Comme on le sait, la Genèse contient deux récits de la création : q au chapitre Ier, où le Créateur est appelé Elohim (traduit habituellement par ο θεος, Deus, Dieu, God, etc.) ; w le chapitre II reprend le premier avec quelques différences, dont le fait que le Créateur y est le plus souvent appelé YHVH Elohim (traduit par κυριος ο θεος, Dominus Deus, Le Seigneur Dieu, The LORD God, etc.). Dans les deux cas, le récit est fait à la troisième personne du singulier (Dieu créa… le Seigneur Dieu dit… ). À ces textes, le corpus mormon ajoute e la « retraduction inspirée » des premiers chapitres de la Genèse que l'on trouve au début de la Perle de Grand Prix, aux chapitres 2 et 3 du Livre de Moïse ; le récit est fait à la première personne, Dieu racontant son œuvre à Moïse (Moi, Dieu, je fis... ) ; r la « traduction inspirée » d'un papyrus, formant les quatrième et cinquième chapitres du Livre d'Abraham (également dans la PGP ) ; le récit est fait à la troisième personne, mais du pluriel (Eux, les Dieux, dirent… ). Dans la transcription utilisée pour la discussion sur Bereshit, la phrase hébraïque (Livre de la Genèse, chapitre 1, verset 26) se lit :________vayamer elôhîm nošeh adam bεzel εmenu que la KJV traduit par____And God said, Let us make man in our image ou, selon Louis Segond :__Puis Dieu dit : Faisons l'homme à notre image. NB– l'emploi de la première personne du pluriel a donné lieu à un débat parallèle à celui de Elohim. Complétons par les deux autres versions de la Perle de Grand Prix :
Deux observations :
(17) Comme HoC , les NTB ont le pluriel heads, que l'on ne retrouve dans aucune des « interprétations » précédentes. Extension (par l'orateur) de la pluralité des Dieux ou confusion (de l'orateur ou du scribe) avec le pluriel Elohim ? (18) Les deux citations sont extraites du chapitre 17 de l'évangile selon Jean, verset 9 pour celle qui précède, verset 11 pour celle qui suit. (19) Joseph Smith regroupe dans le Sectarianism l'ensemble des églises chrétiennes face à l'Église mormone. (20) L'orateur reprend et réunit les deux citations précédentes, mais en remplaçant l'expression [to be] one de la KJV par [to be] agreed. (21) Le texte that supposes another fact oblige à considérer that comme un démonstratif (= cela ). (22) Il faut sans doute comprendre le tiret qui suit comme indiquant la conséquence/conclusion : alors. (23) Il s'agit donc du Père (supposé par le raisonnement d'Abraham) du Père (supposé par [Dieu et] Son Père dans le verset cité de l'Apocalypse ) du Père de Jésus (Mon Père, selon sa formule habituelle) – en quelque sorte l'arrière-grand-père de Jésus dans cette généalogie divine. (24) Le discours reproduit la citation de l'évangile selon Jean, chapitre 10, versets 34 à 36, mot pour mot à ceci près :
NB- Au début de ce texte, Jésus cite un extrait du Psaume 82, verset 6. Joseph Smith s'appuie donc ici sur un passage de la KJV traduisant en anglais un passage de l'évangile selon Jean qui rapporte en grec les paroles où Jésus, s'exprimant en araméen, cite un passage d'un Psaume écrit en hébreu. (25) Les NTB mentionnent seulement the Bible & the Book of Mormon &c ; il est probable que l'allusion du paragraphe suivant aux Doctrine & Covenants a conduit à les ajouter ici. (26) Les NTB écrivent Jo Smith. (27) Il s'agit de la section 76 des Doctrine et Alliances . Seule la partie en caractères gras se trouve textuellement dans la section 76, au verset 98 ; les autres passages sont issus de divers versets (79, 96 et 98) ; pour l'origine biblique du texte en italiques, voir la note suivante. (28) La citation reprend la première épître aux Corinthiens, chapitre 15, verset 41 et début du verset 42. Louis Segond traduit le verset 41 par Autre est l'éclat du soleil, autre l'éclat de la lune, et autre l'éclat des étoiles; même une étoile diffère en éclat d'une autre étoile. (29) On retrouve ces expressions (dans un ordre différent) dans l'épître aux Colossiens, ch. 1, verset 16. (30) Cette citation reprend un passage de l'épître aux Romains, chapitre 8, verset 17. (31) Allusion au verset 10 du chapitre 4 du Livre de l'Exode où Moïse dit à Dieu : ___ Ah! Seigneur, […] j'ai la bouche et la langue embarrassées. (32a) Si quelqu'un sait à quel texte précis se réfère cette citation, je compléterai cette note. La phrase semble une généralisation prophétique des éléments qui suivent. (32b) Cette citation s'inspire du verset 16 du même chapitre 4 du Livre de l'Exode de façon assez libre – mais le contenu même de ce verset varie selon les traductions. Dans la KJV , on peut lire : And he shall be thy spokesman unto the people: and he shall be, [even] he shall be to thee instead of a mouth, and thou shalt be to him instead of God. On peut être surpris par la répétition de he shall be, adoucie (si l'on peut dire) par l'ajout de even ; elle correspond cependant au texte hébreu qui répète le verbe en séparant les deux occurrences par un pronom personnel emphatique. Mais la traduction de la Septante, quant à elle, supprime cette répétition : Comme dans la Septante, Louis Segond traduit par : L'interprétation traditionnelle est qu'Aaron parlera au peuple à la place de Moïse pour transmettre ce que Moïse lui dira à la place, au nom de Dieu (instead of… / tiendras la place de… ). Pour Joseph Smith, l'ensemble de l'épisode fait de Moïse un autre Dieu (du moins en puissance). (33) L'expression se trouve dans l'épître aux Romains (déjà citée), chapitre 8, verset 15, et dans l'épître aux Galates, chapitre 4, verset 6 ; Jésus lui-même l'emploie dans l'évangile selon Marc (chapitre 14, verset 36), peu avant son arrestation au Mont des Oliviers. (34) (34) Joseph Smith reprend ici les versets 5 et 6 du premier chapitre de l'Apocalypse, dont il avait déjà cité un extrait au tout début de son discours (voir plus haut la note (3) ). Ici encore, le texte suit littéralement la KJV, à deux exceptions près :
(35) Cette expression apparaît
(36) On doit certainement attribuer cette phrase (comme celle qui termine le paragraphe précédent) aux adversaires de l'orateur, qui le désignent ici par vous. (37) La structure grammaticale de la phrase n'est pas évidente.
(38) NTB : s'il doit trahir quelqu'un d'autre. |
Elle est désignée ci-dessous par HIll, et peut être consultée (ou téléchargée) à cette adresse [⇒]. On trouvera une traduction (annotée) de divers extraits de cet ouvrage ici même, dans cette page. [⇒]
début mai – | Création à Nauvoo d'un journal appelé Nauvoo Expositor par des opposants aux Mormons (dont plusieurs apostats, pour reprendre la terminologie de l'Église) ; publier un journal suppose non seulement de rassembler une équipe de journalistes mais aussi de disposer d'une presse pour l'imprimer. | |
mi-mai – | Distribution, par l'équipe du Nauvoo Expositor, de tracts annonçant le premier numéro. | |
20 mai – | Joseph Smith doit se présenter devant le tribunal d'arrondissement (Circuit Court ), accusé de faux témoignage, d'adultère et de polygamie ; l'un des témoins étant absent, le procès est renvoyé à la session suivante. Il s'agit d'une affaire distincte mais plus ou moins liée au journal, puisque les accusateurs (dont R. D. Foster) et les accusations se retrouveront dans le journal. | |
7 juin – | Publication du premier (et unique) numéro du Nauvoo Expositor, très critique envers l'Église et son Prophète, notamment en ce qui concerne la polygamie. | |
8 juin – | Le Conseil municipal de Nauvoo (dans lequel se retrouvaient notamment Hyrum Smith, par ailleurs Patriarche de l'Eglise, John Taylor ou encore Willard Richards, tous deux membres du Quorum des Douze Apôtres ) déclare que le journal porte atteinte à l'ordre public (a public nuisance ) et ordonne qu'il soit réduit au silence ; le même jour, Joseph Smith, en tant que maire de Nauvoo, donne au Marshal l'ordre de détruire la presse ainsi que les exemplaires déjà imprimés et le reste du matériel. | |
10 juin – | Les hommes du Marshal , aidés par un certain nombre de simples citoyens, sortent la presse des locaux du Nauvoo Expositor et la détruisent ; les locaux eux-mêmes sont endommagés ; cet acte constituera un point de non retour, sans doute déterminant dans la tragédie qui aboutira à la mort de Joseph et Hyrum Smith ; a la réaction est violente dans les villes voisines de l'Illinois (notamment Carthage, à une trentaine de kilomètres, chef-lieu du comté de Hancock dont fait partie Nauvoo) et même du Missouri ; a un juge de Carthage, Thomas Morrison, émet un mandat contre Joseph Smith et dix-sept autres Mormons pour avoir « fomenté une émeute » (commit a riot ) – celle au cours de laquelle le matériel du Nauvoo Expositor a été détruit (a). | |
11 juin – | Proclamation de Joseph Smith (en tant que maire), appelant les citoyens de Nauvoo à l'aider à maintenir l'ordre public et dénonçant les calomniateurs et fauteurs de troubles | |
12 juin – | Joseph Smith est arrêté à Nauvoo, suite au mandat du juge Morrison ; a dans l'après-midi, le tribunal municipal de Nauvoo demande sa remise en liberté. | |
13 juin – | Le même tribunal (présidé par Joseph Smith en tant que Chief-Justice ), prend une ordonnance d' habeas corpus rendant leur liberté au même Joseph Smith et à ses co-prévenus ; a dans la journée, à Cartage, rassemblement hostile aux Mormons. | |
14 juin – | Joseph Smith et plusieurs de des amis (dont Sidney Rigdon) envoient des courriers au gouverneur de l'Illinois, Thomas Ford, pour justifier la destruction du Nauvoo Expositor et plaider leur cause. | |
———– | La suite est postérieure au discours, mais plusieurs événements peuvent en être considérés comme ___une conséquence plus ou moins directe. | |
16 juin – | Joseph Smith envoie un second courrier au gouverneur Ford pour lui demander de venir et d'intervenir ; a plusieurs délégations de Mormons sont envoyées de Nauvoo dans les villes alentours ; a nouvelle proclamation de Joseph Smith (en tant que maire) défendant son action et celle des Mormons. | |
17 juin – | Dans la matinée, Joseph Smith et ses co-prévenus sont à nouveau arrêtés (pour les mêmes motifs que le 12 juin), cette fois en vertu d'une ordonnance du juge Daniel Wells, de Nauvoo ; a ils sont relâchés après l'audience tenue durant l'après-midi par le même juge Wells ; a selon certaines sources, des armes seraient acheminées du Missouri à Carthage et le sentiment anti-mormon grandirait ; a un comité de citoyens de Carthage demande au gouverneur Ford d'envoyer la troupe à Nauvoo pour y faire respecter la loi ; a Joseph Smith place en alerte la police municipale et la Légion de Nauvoo. | |
18 juin – | Joseph Smith (en tant que maire) déclare la loi martiale, dont Joseph Smith (en tant que Lieutenant Général de la Nauvoo Legion ) supervise l'application (b) | |
21 juin – | Au matin, le gouverneur Ford arrive à Carthage et adresse une lettre à Joseph Smith lui demandant de lui envoyer des messagers chargés de présenter ses arguments ; a sous la direction du maire, le Conseil municipal rédige sa réponse au gouverneur. | |
22 juin – | John Taylor et le Dr Bernhisel vont à Carthage présenter au gouverneur les réponses demandées ; Taylor a le sentiment que l'accueil qui leur est réservé est de mauvais augure et que le gouverneur semble avoir déjà prêté une oreille complaisante à leurs adversaires ; a la réponse de Thomas Ford est une lettre aussi détaillée que critique (c) ; a Joseph Smith lui répond à son tour, à partir de considérations juridiques et politiques (d) ; a pendant la soirée, le Prophète semble hésiter sur la conduite à tenir : aller plaider sa cause devant le Président des Etats-Unis ? se constituer prisonnier ? gagner du temps ? | |
23 juin – | Aux premières heures, Joseph et Hyrum Smith embarquent et traversent le Mississippi (le fleuve) pour se réfugier dans l'Iowa, où ni le juge Morrison ni le gouverneur Ford ne peuvent les poursuivre ; a en début de matinée, un détachement arrive à Nauvoo pour arrêter les frères Smith ; ne les trouvant pas (e), il repart pour Carthage ; a en début d'après-midi,Joseph Smith reçoit une lettre de son épouse Emma lui demandant instamment de revenir à Nauvoo et de se livrer aux soldats ; d'autres Mormons l'accusent de les avoir abandonnés lâchement (parlant de cowardice ) ; a Joseph Smith écrit alors au gouverneur, s'engageant à se rendre le lendemain à Carthage s'il recevait l'assurance d'être protégé et de bénéficier d'un procès loyal ; a il écrit également à deux avocats pour leur demander de venir assurer sa défense ; a au milieu de l'après-midi, Joseph et Hyrum regagnent Nauvoo ; a dans le même temps, ses messagers sont reçus (très froidement, selon eux) par le gouverneur qui refuse d'envoyer des soldats pour escorter Joseph et Hyrum Smith ; a par ailleurs, le gouverneur ordonne à la Légion de Nauvoo de rendre ses armes (du moins celles que l'État lui avait prêtées, comme il le faisait pour toutes les milices municipales reconnues). | |
24 juin – | Tôt le matin, les dix-huit prévenus quittent Nauvoo pour Carthage ; a arrivés à quelques kilomètres de Carthage, ils rencontrent un groupe de soldats envoyés par T. Ford pour aller à Nauvoo récupérer les armes ; Joseph Smith retourne alors à Nauvoo pour cette opération – qui a lieu l'après- midi ; a en fin d'après-midi, Joseph Smith repart avec ses compagons et les soldats pour Carthage, où ils arrivent dans la soirée. | |
25 juin – | Au matin, le gouverneur Ford ayant donné sa parole qu'il les protégerait, Joseph Smith et les autres prévenus se constituent prisonniers ; ayant reconnu les faits, ils sont placés en liberté surveillée ; a quelques heures plus tard, Joseph et Hyrum Smith font l'objet d'une seconde accusation, de trahison cette fois (à propos de la loi martiale, voir la fin de la note (c) ) ; a en fin de matinée, Joseph Smith et plusieurs de ses compagnons accompagnent le gouverneur jusqu'à son quartier général, où sont réunis les soldats et les Gris (f) ; a en début d'après-midi, Joseph Smith envoie à son épouse Emma une lettre qu'il veut rassurante ; a un autre juge (Robert F. Smith, par ailleurs capitaine dans la milice des Gris et sans lien de parenté avec la famille du Prophète ) reprend à son compte les accusations du juge Morrison et fixe à sept mille cinq cents dollars la caution globale pour les quinze prévenus ; la somme ayant pu être réunie, le juge Smith renvoie l'affaire à l'audience générale et les prévenus, dans leurs foyers ; a en début de soirée, la majeure partie des accusés repart pour Nauvoo, tandis que les deux frères Smith ont un entretien avec le gouverneur ; a vers huit heures du soir, le chef de la police vient leur signifier une décision les plaçant en détention (a mittimus ) prise par le juge Smith ; a malgré leurs protestations (g) et comme le gouverneur refuse d'intervenir dans ce qu'il considère comme une affaire judiciaire, ils sont conduits dans la prison de Carthage et placés au premier étage dans l'appartement des débiteurs. | |
26 juin – | En cours de matinée, le gouverneur Ford se rend à la prison et s'entretient pendant plus d'une heure avec Joseph Smith et ses amis ; résultat mitigé ; NB- étrangement, HIll ne contient aucune mention de cet entretien, ni des deux précédents. a dans l'après-midi, tractations entre le gouverneur, le juge Robert Smith, le gardien de la prison et les prisonniers ; finalement, ces derniers sont conduits devant le juge Smith, qui convoque les témoins et fixe l'audience au lendemain ; les prévenus sont renvoyés en prison et placés d'abord en cellule, puis dans la pièce qu'ils occupaient la veille ; a dans la soirée, le gouverneur fait savoir qu'il compte se rendre le lendemain à Nauvoo avec ses soldats (sauf une cinquantaine chargés de la protection de prisonniers) ; le juge Smith reporte l'audience au 29 juin ; a les cinq de Nauvoo (Joseph et Hyrum Smith, John Fullmer, Dan Jones et Willard Richards) passent la nuit dans la prison. | |
27 juin – [à Carthage] | HoC fait état de diverses menaces de mort contre les prévenus et mentionne que Dan Jones en a fait part au gouverneur, qui s'est montré évasif. NB– c'est cette erreur de jugement qui sera reprochée à Thomas Ford ; HIll confirme l'existence de menaces, mais en insistant sur le fait qu'elles provenaient d'individus isolés. a En début de matinée, Joseph Smith dicte une lettre destinée à Emma (ce sera la dernière) (h) ; a en fin de matinée, le gouverneur Ford renvoie dans leurs foyers les deux tiers de ses troupes et part pour Nauvoo avec les soldats restants, laissant les prévenus à la garde des Gris. NB1- Thomas Ford écrit avoir d'abord voulu emmener les prévenus avec lui, mais que ses officiers l'en ont dissuadé (sans préciser ni ses raisons ni les leurs) ; NB2- il a bien sûr été vivement reproché au gouverneur d'avoir laissé les prévenus à la garde des Gris, qui leur étaient notoirement hostiles ; ce à quoi il a répondu que les autres soldats ne l'étaient pas moins, et que, de plus, le choix de soldats extérieurs à Carthage aurait posé des problèmes d'intendance. a en chemin, un officier le prévient qu'il a entendu, avant de quiter Carthage, des hommes parler d'attaquer la prison ; Ford décide de maintenir son voyage, en limitant toutefois au strict minimum la durée de son séjour à Nauvoo. NB- dans HIll, le gouverneur écrit avoir été persuadé que des émeutiers n'iraient pas attaquer la prison pendant qu'il se trouvait à Nauvoo puisque ce serait « mettre [s]a vie et celle de [s]es compagnons en danger de subir les représailles des Mormons à l'annonce de la mort de leurs chefs » ; plus loin, répondant implicitement à ceux qui pouvaient le trouver bien naïf, il ajoute : « Je pense encore que cela a dû m'apparaître comme une supposition raisonnable. » a Cyrus H. Weelock, un missionnaire mormon, obtient un laissez-passer pour rencontrer les prévenus et profite de circonstances « providentielles » pour remettre à Joseph Smith un pistolet à six coups ; Joseph Smith donne alors à son frère Hyrum le pistolet que lui avait apporté John Fullmer ; a les prévenus dressent la liste des témoins à faire venir pour l'audience du 29 puis Joseph Smith raconte le rêve qu'il a fait la nuit précédente, où il se revoyait dans sa vieille ferme de Kirtland ; a pour le repas de midi, restent dans la prison Joseph et Hyrum Smith, John Taylor, Willard Richards (comme secrétaire) et Stephen Markham (comme garde du corps) ; a en début d'après-midi, Markham (qui dispose lui aussi d'un laissez-passer) est chargé d'aller chercher des médicaments pour W. Richards ; mais à son retour, les Gris lui barrent le passage et l'obligent à partir en direction de Nauvoo ; a un peu après, relève de la garde ; ne restent autour de la prison que huit Gris ; a vers 17 heures, le gardien de la prison revient, avec son assistant ; ce dernier demande un dollar pour aller acheter une bouteille de vin et un peu de tabac ; Joseph Smith le lui donne ; au retour, Joseph Smith, J. Taylor et W. Richards goûtent le vin, puis rendent la bouteille au gardien, qui est alors appelé au rez-de-chaussée ; a à ce moment, cent cinquante à deux cents hommes venus de Warsaw (une autre ville du comté, très hostile aux Mormons) attaquent la prison ; les Gris tirent pour se dégager, mais sont vite écartés ; NB- selon T. Ford, il était convenu avec les émeutiers que les fusils seraient chargés à blanc, et que les soldats se disperseraient rapidement. a pendant que plusieurs assaillants tirent à travers les fenêtres, un premier groupe force l'entrée de la prison et monte jusque sur le palier du premier étage, d'où certains tirent à travers la porte ; a Hyrum Smith, qui était resté face à la porte, est tué de plusieurs balles dont la première l'atteint en plein visage, avant qu'il ait utilisé son pistolet ; a les trois autres prisonniers s'étaient écartés de la porte ; Joseph Smith s'en approche par le côté, l'entrouvre et vide son pistolet à travers l'interstice ; John Taylor tente de s'échapper par la fenêtre mais est atteint par une puis plusieurs balles, et doit se réfugier derrière le lit ; a après avoir vidé son arme, Joseph Smith commence à enjamber la fenêtre quand deux balles tirées depuis la porte le font basculer dans le vide ; selon ses compagnons, ses derniers mots sont « O Seigneur, mon Dieu ! » (O Lord, My God ! ) (I) ; Willard Richards, lui, n'est qu'égratigné par une balle ; a des assaillants entrent dans la pièce mais, ne voyant que le cadavre de Hyrum Smith, quittent la prison ; a peu après, quelqu'un crie « Les Mormons arrivent ! », et les émeutiers se dispersent. | |
[à Nauvoo] | Pendant ce temps, arrivé à Nauvoo vers 16 heures, le gouverneur Ford a tenu un discours dans l'esprit de sa lettre du 22 juin, suscitant des réactions plutôt hostiles dans son auditoire ; a ensuite, il a traversé la ville avec ses troupes puis, en fin d'après-midi, est reparti pour Carthage où il arrive en début de nuit, après avoir été avisé de l'attaque de la prison ; | |
28 juin – | L'annonce de la mort des frères Smith suscite peur ou panique chez les non Mormons du comté, persuadés qu'ils vont faire l'objet de représailles ; nombre de Carthaginois quittent la ville pour se mettre à l'abri ; a le gouverneur Ford décide de se retirer à Quincy (chef-lieu du comté voisin, moins impliqué dans cette nouvelle guerre mormone ) ; NB1- les Mormons interpréteront ce départ comme une fuite ; NB2- renversant son raisonnement de la veille, T. Ford pense maintenant que les émeutiers ont agi délibérément pendant qu'il était à Nauvoo, avec l'espoir que les Mormons le tueraient pour se venger – ce qui leur aurait permis de se débarrasser d'un seul coup des Mormons et du gouverneur ; il estime donc ne pouvoir s'appuyer ni sur les Mormons ni sur leurs adversaires. aJ. Taylor et W. Richards appellent les habitants de Nauvoo à rester chez eux ; a dans la matinée, les corps de Joseph et Hyrum Smith sont ramenés à Nauvoo ; la famille et les proches de deux frères veillent leurs dépouilles durant l'après-midi et la soirée | |
29 juin – | Le matin, les habitants de Nauvoo rendent hommage aux deux morts ; a vers midi, les deux corps sont enterrés dans des sépultures dissimulées, où ils resteront plusieurs mois. | |
octobre – | Revenu à Carthage, le gouverneur Ford essaie de faire arrêter et juger les meurtriers ; il franchit la première étape, mais ne peut qu'entamer la seconde : faute de preuves avérées (le principal témoin de l'accusation, devenu Mormon, assurait avoir vu une colonne de lumière entourer Joseph Smith ; par ailleurs, les émeutiers s'étaient noirci le visage, et aucun n'avait bien sûr été arrêté sur place) et avec un tribunal sous pression (les adversaires des Mormons, cernant la salle d'audience, avaient imposé un jury à leur convenance), un premier procès acquitte les accusés et un deuxième fait long feu. | |
novembre – | Symétriquement, un jury favorable aux Mormons acquitte les prévenus survivants dans l'affaire de la destruction de la presse du Nauvoo Expositor. | |
1845 – | Mais cela ne suffit pas à ramener la paix, et les anti-Mormons continuent à réclamer l'expulsion de leurs adversaires (refusée par le gouverneur Ford). | |
1846 – | Augustus French est élu pour succéder à Thomas Ford comme gouverneur de l'Illinois. a La majeure partie des Mormons de Nauvoo, sous la direction de Brigham Young (qui a succédé à Joseph Smith), prend la route de l'ouest ; elle ira jusqu'aux terres (extérieures aux États-Unis, à l'époque) qui recevront le nom de Salt Lake Valley puis, après leur intégration dans l'Union, d'Utah. |
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ Notes ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ (a) De façon assez surprenante, le juge Morrison conclut sa décision en ordonnant : ___bring them before me or some other justice of the peace (= les amener devant moi ou un autre juge de paix) sans préciser de quel juge il pouvait (ou ne pouvait pas) s'agir ; Joseph Smith et les siens s'appuieront sur cette phrase pour justifier leur recours à un juge de Nauvoo (Daniel Wells), interprétation partagée (selon HoC par le juge Jesse Thomas, que le gouverneur Ford avait nommé peu de temps auparavant à la Cour Suprême de l'Illinois. (b) Cette décision entraînera un second chef d'inculpation contre Joseph Smith (cf. fin de la note suivante).
NB- Selon le gouverneur, les deux dernières accusations demandaient à être confirmées – ce qui sera fait implicitement le 24 juin quand Augustine Spencer portera plainte contre Joseph Smith pour trahison. (d) Cette lettre mériterait une étude particulière, tant elle semble révéler la complexité de l'esprit de Joseph Smith, en même temps que la situation dramatique dans laquelle il (s')était enfermé. (e) D'après HIll, les adversaires des Mormons ont peu fait pour les trouver, comptant s'appuyer sur cet échec pour exiger l'envoi de la troupe à Nauvoo ; mais le gouverneur manquait de soldats et (assure-t-il) souhaitait profiter de ce délai pour résoudre la crise en évitant la guerre, si la guerre pouvait être évitée. (f) The Grays (comme écrit dans HIll ) ou The Greys (comme écrit dans HoC ) formaient, à Carthage, une milice municipale un peu comparable à la Légion de Nauvoo (en nettement moins « professionnel »). (g) (g) On peut lire, dans HoC, cette accusation contre le juge Smith : Captain Smith therefore commanded his "greys" to execute and carry into effect his illegal mittimus as a magistrate, thus practically blending the civil and military in the same person at the same time; = Le capitaine Smith a cependant commandé à ses Gris de mettre à exécution et en vigueur ce mittimus illégal, mêlant ainsi en fait le civil et le militaire en une même personne à un même moment Il y a là quelque chose de douloureusement ironique, quand on se rappelle que Joseph Smith, Prophète-Président de l'Église mormone, était aussi maire de Nauvoo, chief-justice du tribunal municipal et Lieutenant-Général de la Légion. Mais on pourra également retourner l'ironie contre Thomas Ford, qui (dans sa lettre du 22 juin) reprochait à Joseph Smith de confondre pouvoirs législatif et exécutif, et refusait ici de prendre parti. Dans la même veine, HoC accuse le juge Robert Smith d'avoir placé les prévenus en détention avant même qu'ils n'aient été entendus sur le fond – cela même que le gouverneur reprochait à Joseph Smith dans les accusations liées à la loi martiale. (h) Quelques heures plus tard, il ajoutera un post-scriptum et (chose exceptionnelle) quelques lignes rédigées de sa propre main – qui ne sont pas consignées dans HoC. (i) Plusieurs (dont John Taylor) ont vu dans ces mots le début du « Grand Cri d'Appel de Détresse » des Francs-Maçons : « O Seigneur, mon Dieu, n'y a-t-il personne pour aider le fils de la veuve ? » ; Joseph Smith père et Hyrum étaient entrés en loge alors que la famille habitait encore Palmyra ; plus récemment, en 1840, les Mormons avaient fondé une Loge à Nauvoo, et en 1842, Joseph Smith était devenu Maître Maçon. Ce qui n'empêchait pas que l'on ait trouvé des Mormons (Martin Harris en tête, et Joseph Smith lui-même, parfois) dans les campagnes les plus violentes contre la Maçonnerie, ni qu'à l'inverse, plusieurs des émeutiers de Carthage aient eux-mêmes été des Francs-Maçons.
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Voici le texte grec de ce passage de la première épître aux Corinthiens (version la plus « originale » dont nous disposions, ici aussi) a a a (source : Myriobiblos ) |
Traduction de la KJV :
Traduction de Louis Segond :
et d'André Chouraqui :
L'interprétation chrétienne traditionnelle des traductions ci-dessus s'appuie a sur le verset 4 pour affirmer que Paul parle ici des dieux païens (ειδωλον, idols, idoles ), renforcé par l'allusion aux sacrifices et à leur consommation (βρωσεως των ειδωλοθυτων, eating of those things that are offered in sacrifice, manger des viandes sacrifiées ou la manducation de ce qui est sacrifié ) ; a au verset 5, sur les précautions de langage que représentent λεγομενοι (= that are called, qui sont appelés, qui sont dits, en d'autres termes les prétendus dieux) et la proposition comparative (commençant par ωσπερ = de même que, en quelque façon), dont l'effet est souligné par les parenthèses et la forme be en anglais, par la tournure ils sont alors… chez A. Chouraqui ; a au verset 6, sur la profession de foi monothéiste figurant au début du verset, comprise comme pour nous [en tant que chrétiens], Dieu seul doit être adoré [parce qu'il n'y a pas d'autre Dieu que Lui]. L'interprétation de Joseph Smith est bien sûr totalement différente : a pour le verset 4, il conteste toute allusion au paganisme au paragraphe [9] de son discours : j'atteste que Paul n'avait fait aucune allusion à des dieux païens. Je le tiens de Dieu. ___Que pèsent en effet l'analyse ou l'étude d'un manuscrit face à une confidence divine ? a pour le verset 5, λεγομενοι et ωσπερ passent à la trappe : « Paul dit qu'il y a des Dieux en nombre et des Seigneurs en nombre » (début du paragraphe [7]) ; a le début du verset 6 signifie donc que pour nous [en tant qu'habitants de la Terre], Dieu seul doit être adoré [parce que c'est à lui que notre planète a été assignée par le Dieu de Tête, et que nous n'avons rien à faire des Dieux régnant ailleurs]. |